Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Amour de la photo
Archives
14 mai 2006

Mon adolescence

C'est donc en 1945, j'avais sept ans, que toute ma famille s'est retrouvée dans la région toulousaine. Ma grand-mère, mes tantes et mes cousins vivaient à Blagnac où ils avaient trouvé à se loger dans des conditions très difficiles. Quant à nous, nous habitions au quartier des Sept-Deniers à Toulouse. Nous avions eu de la chance car mon père (comme je vous l'ai indiqué dans le précédent article, il n'était pas mon père biologique mais il a toujours rempli son rôle de papa) avait réussi à trouver une petite maison individuelle, avec un beau jardin potager; le paradis !

Deux ans plus tard le propriètaire récupéra sa maison mais il nous relogea dans l' appartement qu'il venait de quitter. Là aussi il y avait un jardin potager et nous ne pouvions nous plaindre

Très vite je fus scolarisé à l'école des Amidonniers où j'allais obtenir avec grande fierté le "Certificat d'Etudes Primaires" en juin 1951. De cette école je garde un souvenir très respectueux de tous mes maîtres. C'est surtout grace à eux que j'allais par la suite réussir ma carrière professionnelle.

       (premier rang, au milieu avec livre levé)

En ce qui concerne mes études, je n'étais pas un mauvais élève, d'autant plus que j'étais aiguillonné par mes grands cousins et surtout par ma tante Rosa. Elle me disait souvent "parce que tu es espagnol, éxilé dans ce pays, tu dois toujours démontrer que tu es aussi digne que tes camarades, tu dois même essayer dêtre le meilleur"

Je n'ai pas réussi à être le meilleur, loin de là, mais j'ai su tirer mon épingle du jeu.

A part ça je faisais aussi des bêtises comme la plupart des adolescents. Qui n'a pas sonné aux portes? qui n'a pas volé un bonbon à la boulangère du coin? Mais il fallait faire attention car à la maison ma mère était assez sévère et les calottes tombaient facilement (c'était l'éducation de l'époque!)

D'autre part j'allais très vite me passionner pour le rugby. Il faut dire que de chez moi au stade "Ernest Wallon" (voir lien ci-dessous) il n'y avait qu'un pas et en longeant le canal latéral,  mes copains et moi avions remarqué un passage qui nous permettait d'accéder au terrain, soit pour voir les entrainements, soit pour suivre les matchs de championnat.

J'aimais bien le football aussi, mais beaucoup moins. C'était écrit, pour moi un ballon devait être forcément ovale!

Un autre sport, pour lequel j'avais beaucoup d'intêret c'était le cyclisme. Ah! le Tour de France, que ne faisions nous pour le suivre. Bien sûr il n'y avait pas la télé, tout juste la "TSF" pour écouter les résultats. Souvent avec las copains, nous nous précipitions chez un marchand-réparateur de cycles qui se trouvait près des "Ponts Jumeaux" (voir lien ci dessous) et qui affichait tous les jours les classements de l'étape.

A l'époque, les enfants d'origine étrangère avaient peu de possibilités d'accéder aux études supérieures et c'est pourquoi je suis allé apprendre le métier d'ajusteur-outilleur dans le collège d'apprentissage "Antoine de Saint-Exupéry". (celui-ci n'éxiste plus de nos jours)

Ce choix allait s'avérer être la bonne orientation car bien plus tard au cours de ma vie professionnelle j'allais démontrer un certain savoir faire en conception mécanique. Toujours est-il que que j'allais obtenir mon CAP avec mention, assez facilement.

A la maison,  je ne peux pas dire que j'ai souffert de la faim, bien au contraire, car ma mère savait cuisiner de bons petits plats avec peu de choses. Aujourd'hui, mes petits-enfants rigolent beaucoup lorsque je leur explique qu'avec un poulet, ma maman faisait trois repas pour la famille (nous étions quatre!) Avec les pattes, qu'elle pelait après les avoir fambées, le cou, le croupion, un poireau , quelques pommes de terre et une carotte du jardin, elle faisait le bouillon de la soupe au pain. Le lendemain, avec les ailes le gésier et la carcasse coupée en morceaux, elle réalisait un genre de rizotto. Filets et cuisses accompagnés d'une portion de frites, étaient réservés pour le dimanche. Le beurre était rare, l'huile un peu trop chère alors elle utilisait de la graisse chevaline comme matière grasse. Elle coupait le "suif" en petits dés qu'elle faisait fondre à la poële pour récupérer la graisse et les "fritons" qui restaient, étaient un vrai régal.

En cours de rédaction, corrections à faire

"Stade Ernest Wallon": http://www.stadetoulousain.fr/?rubcode=53

"Ponts Jumeaux": http://www.jacobins.mairie-toulouse.fr/patrhist/edifices/textes/Ponts_jumeaux/histoire.htm

Publicité
Commentaires
Amour de la photo
Publicité
Amour de la photo
Publicité